Défense des droits et sensibilisation

Aller au-delà notre action quotidienne et individuelle pour créer un impact social vaste et durable afin de réduire l’exclusion, les inégalités et les violences faites aux femmes et aux filles. Voilà pourquoi nous avons organisé, participé ou relayé activement plusieurs événements et campagnes de sensibilisation, de mobilisation et d’engagement envers la cause des femmes.1

En 2019-20, quatre initiatives méritent une attention particulière.

Logement abordable

Le droit à un logement salubre, abordable et sécuritaire est un droit fondamental. Pourtant, Montréal vit une sérieuse crise à cet égard et la situation s’est grandement aggravée en 2019-2020. Cette crise du logement affecte les femmes de manière disproportionnée, particulièrement les mères monoparentales, les femmes âgées, les étudiantes ou les femmes racisées. 

Campagne de tweets lors des élections fédérales, lettre ouverte dans La Presse et lettre aux ministres provinciaux concernés lors de la mise à jour budgétaire ont fait partie des moyens que nous avons déployés pour sensibiliser ceux et celles qui nous dirigent à cet enjeu. De même, nous avons collaboré avec l’équipe de recherche de l’analyste économique Gérald Filion de Radio-Canada sur ce même sujet pour une émission spéciale prévue pour la mi-mars. Malheureusement, la crise sanitaire a empêché la diffusion de l’émission.

Exploitation sexuelle

La grande majorité des femmes actives dans l’industrie du sexe ont été recrutées alors qu’elles étaient mineures, avec une moyenne d’âge d’environ 14,7 ans. Une grande partie du recrutement se fait dans les écoles (primaires jusqu’à l’université), les centres jeunesse, les stations de métro et les parcs. Les moyens de communications électroniques – dont les réseaux sociaux – sont venus élargir la panoplie des tactiques de recrutement à des fins d’exploitation sexuelle. Les cadeaux, l’attrait du luxe et de l’argent facile que les recruteurs font miroiter deviennent un appât puissant. 

Cet enjeu est au cœur de plusieurs des projets que nous avons développé depuis plus de 10 ans. Voilà pourquoi, en janvier 2020, nous avons tenu à participer à la consultation provinciale sur l’exploitation sexuelle des mineures et en plus d’y déposer un mémoire.

Violences faites aux femmes

L’Organisation des Nations Unies considère que la violence faite aux femmes est telle qu’elle mérite l’appellation de la « pandémie de l’ombre ». Malheureusement, à ce chapitre, le Québec et Montréal ne font pas exception à la règle. Les violences conjugales et sexuelles ont régulièrement fait la une des manchettes et bulletins de nouvelles. On ne parle plus de vagues de dénonciations, c’est plutôt un flot continu.

À ce sujet, nous avons publié – lors du 30e anniversaire de l’attentat anti-féministe de Polytechnique Montréal – un article sur le caractère systémique des violences faites aux femmes. Nous avons également mis de l’avant trois campagnes de sensibilisation – grâce à la généreuse complicité de FCB Montréal – qui ont été amplement relayées, pour rendre compte de l’ampleur du phénomène.

Prévenir les violences

Pour contrer les inégalités et les violences de genre, la prévention en amont est essentielle. Faire en sorte que les jeunes développent leur esprit critique, sachent reconnaître le consentement sexuel, soient outillés pour construire des relations saines et égalitaires dans un univers où le monde virtuel est devenu partie intégrante de la réalité quotidienne des jeunes.

Nous avons donc saisi l’occasion de la réforme du cours d’éthique et culture religieuse pour soumettre des pistes d’action en ce sens au ministre de l’Éducation. Nous croyons que des notions telles que la cyber sexualité, l’exploitation sexuelle, le consentement, l’esprit critique et la construction de relations interpersonnelles saines doivent faire partie du nouveau contenu qui remplacera le cours d’ECR.

1 Nos principales initiatives et participations à des événements pour la cause des femmes et des filles sont disponibles dans le rapport détaillé de nos activités.

Agir là où ça compte

Les quelque 4380 femmes, filles et garçons qui ont directement bénéficié des programmes et services du Y des femmes en 2019-2020 étaient âgé.es de 3 mois à 83 ans. De ce nombre, la grande majorité habitaient sur l’île de Montréal, dans des quartiers à haut indice de défavorisation comme en fait foi la carte suivante. Environ 68 % de ces femmes, filles et garçons étaient issu.es de l’immigration.

486 personnes – 17 %

376 personnes – 13 %

360 personnes – 13 %

316 personnes – 11 %

302 personnes – 11 %

279 personnes – 10 %

134 personnes – 5 %

110 personnes – 4 %

71 personnes – 2 %

71 personnes – 2 %

65 personnes – 2 %

64 personnes – 2 %

61 personnes – 2 %